dimanche 11 mars 2018

The Hazel Wood - Melissa Albert

Imaginez qu'à côté de notre monde, il y en a d'autres en parallèles. Imaginez que les personnages de contes fées rejoignent notre monde... 
C'est ce que l'auteur Melissa Albert nous offre à travers ce roman "YA" (young adult : jeune adulte) : un conte de fée sombre et bizarre avec l'histoire d'Alice. 

Alice est une jeune fille de 17 ans qui a passé pratiquement toute sa vie sur la route, à déménager avec sa mère dès qu'un signe de la mauvaise chance se faisait voir. Quels genres de signes cela pouvait-il être pour faire fuir une mère et son enfant ?
Mais voilà que sa grand-mère, célèbre auteur d'un recueil de conte de fées assez sombres, meurt seule dans sa demeure reculée : the Hazel Wood.  Alice ne l'a jamais connu pour cause : sa mère a toujours refusé que la jeune fille rencontre son aïeul, voire de discuter de son enfance. Que cela cache -t- il derrière cela ? Encore plus, lorsque sa mère se fait kidnapper par un étrange personnage proclamant de venir de "Hinterland", le monde cruel et supernaturel  où les histoires de sa grand-mère se déroulent. Lui reste un seul message de sa mère lui demandant de se tenir éloigner de la demeure de la défunte. 

N'ayant personne d'autre dans la vie que sa mère, elle tient à la retrouver malgré ses recommandations. Pour ce faire, elle s'allie avec un camarade de classe, Ellery Finch, et surtout fan de sa grand-mère. Car le livre a été publié en peu d'exemplaire et il est très difficile de mettre la main dessus. Alice n'a jamais eu le temps de le lire... elle sait juste que ce n'est pas des contes pour les enfants. Donc avec son nouvel ami, la voici en route pour découvrir la vérité sur l'histoire que cache Hazel Wood, et par la même occasion en apprendre plus sur elle-même.

Pour être honnête j'ai découvert ce livre sur Instagram -comme la plupart de mes lectures- et après avoir vu que les critiques étaient assez mitigées sur Goodreads, une petite hésitation... et j'ai décidé que je jugerai par moi-même ce roman. 
Oui, c'est un livre qui m'a bien plu mais sans plus. Ça se lisait facilement, pour moi, alors que pourtant, je n'arrivais pas à me sentir proche d'aucun personnage, ou à avoir de l'empathie pour l'un d'eux. Il faut dire ce qu'il faut dire, et je me joins à certains pour dire qu'à mon avis Alice est trop froide, détachée, vie sa propre vie... Peut-être est-ce due au style de vie qu'elle mène ? A toujours être sur la route, pas le temps de se connecter avec d'autres de son âge, etc.
Quant à Ellery Finch, il y a un grand contraste par rapport de son milieu social comparé à celui d'Alice, prêt à l'aider dans tous les sens du terme que cela parait irréaliste.

Pourtant en lisant leurs "aventures" à la quête d'Hazel Wood, et de Hinterland, cela m'a fait penser à la quête de se trouver soi : ils retrouvent par moment à devoir faire des choix, à prendre des décisions qui ne sont pas faciles. Sans oublier aussi, bien entendu, quand on sait que l’héroïne s'appelle Alice, et que celle-ci doit partir affronté certaines épreuves, pour mieux connaître sa propre histoire et le passé de sa mère, l'image d'Alice aux pays de merveilles en plus sombre peut venir à l'esprit.

Ce que j'ai aimé :
  •  ce côté sombre qu'on peut retrouver dans certains contes des frères Grimms (là, je parle des originaux et non ceux qui ont été réécrit pour adoucir certains angles et que beaucoup aujourd'hui connaissent). 
  • Avoir été prise dans l'histoire (je l'ai lu le temps d'un week-end) car je souhaitais en savoir plus Hazel Wood, et savoir comment cela allait se terminer bien que j'avais déjà une idée pour certains passages de ce qu'il allait arriver.

Si vous l'avez lu, qu'en avez- vous pensé ?

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Imagine that beside our world, there are others in parallel. Imagine fairytale characters joining our world ...

This is what the author Melissa Albert offers us through this YA novel: a dark and bizarre fairy tale with the story of Alice.

Alice is a 17-year-old who has spent most of her life on the road, moving with her mother as soon as a sign of bad luck shows up. What kind of signs could it be to drive a mother and her child away?

But now her grandmother, the famous author of a rather dark fairy tale, dies alone in her remote home: the Hazel Wood. Alice never knew her because her mother always refused to let the girl meet her grandfather, or even discuss her childhood. What does it hide? Even more, when her mother is kidnapped by a strange figure proclaiming to come from "Hinterland", the cruel and supernatural world where the stories of her grandmother unfold. She has only one message from her mother asking her to stay away from the deceased's home.

Having no one else in life than her mother, she wants to find her despite her recommendations. To do this, she allies with a classmate, Ellery Finch, and especially a fan of her grandmother. Because the book has been published in few copies and it is very difficult to get your hands on it. Alice has never had time to read it ... she just knows it's not fairy tales for kids. So with her new friend, here she is on the road to discover the truth about the story hidden by Hazel Wood, and at the same time learn more about herself.

To be honest I discovered this book on Instagram - like most of my reading - and after seeing that the reviews were pretty mixed on Goodreads, a little hesitation ... and I decided that I will judge for myself this novel.

Yes, it's a book that I liked but no more. It was easy for me to read, even though I could not feel close to any character, or empathize with any of them. I must say what I have to say, and I join with some to say that in my opinion Alice is too cold, detached, live her own life ... Perhaps it is due to the lifestyle that she leads ? Always be on the road, no time to connect with others of her age, etc.

As for Ellery Finch, there is a great contrast compared to his social class compared to Alice, ready to help in every sense of the term that it seems unrealistic.

Yet while reading their "adventures" in the quest for Hazel Wood, and Hinterland, it made me think of the quest to find oneself: they find themselves at times having to make choices, to make decisions that are not not easy. Not to mention also, of course, when we know that the heroine is called Alice, and that this one must leave confronted certain tests, to better know her own history and the past of her mother, the image of Alice in wonderland of darker wonders can come to mind.



What I liked :
  • this dark side that can be found in some tales of the Brothers Grimms (there, I speak of the originals and not those which have been rewritten to soften some angles and that many today know).
  •     Having been taken in the story (I read it for a weekend) because I wanted to know moreabout  Hazel Wood, and know how it would end although I already had an idea for some passages of what was going to happen.


If you read it, what did you think?




mercredi 16 août 2017

La passe-miroir livre 3 : La mémoire de Babel - Christelle Dabos -




Troisième volet de la série "La passe-miroir" que j'avais découvert l'hiver dernier, et dont j'attendais cette lecture avec impatience. Encore moins facile lorsque celui-ci sortait au moment des révisions du bac... Bref.

Dans ce volume, nous retrouvons Ophélie qui est de retour déjà depuis près de trois ans sur son arche, et elle déprime depuis. Elle ressasse ce qu'il s'est passé au Pôle, avec beaucoup de questions mais sans réponses. Puis, il y a autre chose. Un manque. Un vide en elle...Pour ça, elle aurait besoin de quitter son arche. Comment faire lorsqu'on est surveillé ? 
Lorsqu'une occasion se présente à elle, elle s'en va et elle sait où elle veut commencer ses recherches : Babel. Mais va-t-elle trouver les réponses à ses questions ? Va-t-elle trouver ce ou celui qu'elle recherche ?

Christelle Dabos nous amène sur une nouvelle arche qu'est Babel avec ses conditions de vie différentes de celles que nous connaissions de Anima et le Pôle. Particularité : cette arche recueille différents clans des différentes arches, et pourtant beaucoup d'automates. Entre les filleuls de Pollux et ce ceux d'Hélène, je n'ai pu m’empêcher de penser à la distinction des castes nobles / prolétaires. La cohabitation de ces deux différents mœurs ne faciliterons pas forcément la tâche à la jeune fille. Pour Ophélie, il faudra s'adapter au plus vite si elle ne veut attirer l'attention sur soi, et encore moins sur sa fausse identité et les véritables raisons de sa présence là-bas. Pourtant, entouré d'une nouvelle flopée de personnages avec des pouvoirs aussi différents les uns que les autres, c'est à se demander si elle restera incognito assez longtemps. Car ils n'hésiteront pas à en faire un souffre douleur, à lui marcher sur les pieds, pourtant Ophélie ne renoncera pas se sachant si près du but.
L'auteur nous tient toujours autant, sûrement par le fait que nous découvrons cette nouvelle arche au fur et à mesure de notre lecture avec ces nouveaux personnages, mais peut-être aussi par le fait qu'Ophélie en répondant à ses questions, de nouvelles viennent prendre place. Si ce n'est nous-même qui en avons (je pense particulièrement à la relation d'Ophélie et Thorn). Puis, il y a surtout ces deux ou trois chapitres concernant Victoire, la fille de Farouk et de Berenilde qui ont ouvert plus ma curiosité sur cette enfant assez particulière à cause de son pouvoir, et de sa perception de ce qu'il se passe autour d'elle.


Autre point, pour moi, l'histoire est principalement centrée sur Ophélie (mon opinion concernant les deux précédents étant qu'ils tournaient aussi autour d'Ophélie mais aussi du fonctionnement du Pôle, et de Thorn etc). Nous pouvons d’ailleurs ressentir sa solitude à travers cette lecture. Elle même le réalise lorsqu'elle a atteint l'arche.
Se retrouvant face à elle-même, sans aucun membre de sa famille à ses côtés ou connaissance, elle est seule. Une bonne façon d’ouvrir les yeux sur sa propre personne, puisqu'elle réalise ce qu'il faut faire pour combler ce vide qu'elle ressent. Sans oublier, une tierce personne l'aide à lui ouvrir les yeux sur sa personnalité... En bref, Ophélie a pris le chemin d'un voyage particulier : un voyage intérieur qui l'a fait grandir. Qui lui a permis de mieux réaliser qui elle est. Elle sait ce qu'elle souhaite sans à avoir à écouter les conseils, réprimandes de ses proches. Mais ce voyage, comme toutes ces aventures seront semés d’embûches.
Le fait qu'Ophélie grandisse, sa relation avec Thorn prend une autre tournante. Je n'en dirai pas plus pour ne pas "spoiler" la lecture.

Ingrédients : aventures, clans, pouvoirs, romance, trahison, complots


mardi 1 août 2017

Ma cousine Rachel / My cousin Rachel - Daphne du Maurier -


(English version down after the French one!)
Daphne du Maurier a du talent pour écrire des caractères de personnages qu'on n'est pas prêt d'oublier.

Philip est élevé par son cousin Ambroise qui part tous les hivers dans des pays du sud pour sa santé. Lors d'un de ses séjour il rencontre une italienne, Rachel avec qui il va se marier.
Philip, à travers les lettres de son cousin tuteur, se forge une image de cette nouvelle parente. Surtout que les dernières lettres qu'il reçoit se font alarmantes et il se forge une forte opinion de cette femme sans l'avoir rencontré.
Lorsqu'il apprend la mort de son cousin et que sa veuve arrive à la demeure, son avis change rapidement sur la personne.

En effet, Ambroise est considéré comme un vieux garçon et s'est occupé de l'éducation de Philip depuis le plus jeune âge de ce dernier. Donc lorsqu'il a trouvé l'amour en Rachel, ce fut une grande surprise. Encore plus lorsqu'il meurt dans des circonstances incompréhensibles pour Phillip, tandis que pour le parrain du dernier, la question ne se pose pas. Pour Philip, Ambroise a  toujours été comme un père et il y a eu une forte complicité entre eux deux. Nous pourrions penser alors que le deuil pousse le jeune homme à penser comme il le fait.

J'avais lu Rebecca, du même auteur, l'hiver dernier, et au cours de cette lecture comment je n'ai pu penser à ce personnage féminin mystérieuse qu'était Rebecca. Car ici, Rachel l'est tout autant. Tout comme Philip, nous pouvons nous poser des questions sur la culpabilité de cette femme concernant la mort d'un homme qui a été comme un père pour lui.

Rachel est une femme impulsive, ne tenant pas en place. De plus, elle peut paraître calculatrice, elle sait comment charmé son monde plus au moins... A se demander si elle joue un jeu comme un chat le ferait avec une souris. Surtout lorsqu'une femme s’intéresse autant à la botanique et une grande connaissance des plantes qui guérissent. Et qu'on ajoute à cela qu'elle est veuve pour la deuxième fois. Est-ce que Philip aurait raisons de douter de l'innocence de sa cousine ? 

Quant à Philip, jeune homme qui ne connaît rien à la gente féminine, se laisse faire tourner la tête par une belle... Comment peut-on lui en vouloir s'il parait par moment naïf ? Même en repensant aux lettres écrites par Ambroise l'avertissant...

Une lecture que j'ai commencé doucement avant d'apprécier plus ma lecture au fil est à mesure que Phillips 24 ans devient aveuglé par l'amour et se refuse d'écouter ce que ses proches ont à lui dire... et découvrir la vérité sur la ou les raisons pour lesquelles Rachel est là-bas.
J'ai retrouvé l'écriture de l'auteur que j'avais alors beaucoup apprécié dans Rebecca. Sauf que dans Ma cousine Rachel, c'est moins sombre du à cette atmosphère de romance qui flotte entre Rachel et Philip. Mais des personnages bien démarqués avec des traits de caractères forts. Ainsi que certaines descriptions de l'environnement.



Ingrédients : drame, romance, manigances, manipulations, mystère...






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Daphne du Maurier has talent to write characters  that we are not ready to forget.

Philip is brought up by his cousin Ambroise who leaves all the winters in southern countries for his health. During one of his stay he meets an Italian woman, Rachel with whom he is going to get married.Philip, through the letters of his cousin guardian, forges an image of this new kinswoman. Especially since the last letters he receives are alarming and he forges a strong opinion of this woman without having met her.When he learns of the death of his cousin and his widow arrives at the dwelling, his opinion changes rapidly on the person.Indeed, Ambroise is considered an old boy and took care of the education of Philip since the young age of the latter. So when he found love with Rachel, it was a big surprise. Even more when he dies in circumstances incomprehensible to Phillip, while for the Godfather of the latter, the question does not arise. For Philip, Ambrose has always been like a father and there was a strong complicity between them. We might then think that grief causes the young man to think as he does.


I had read Rebecca, by the same author, last winter, and during this reading how I could not think of that mysterious female figure Rebecca was. Because here, Rachel is just as much. Like Philip, we can ask ourselves about the guilt of this woman about the death of a man who was like a father to him.Rachel is an impulsive woman, not holding up. In addition, she may seem calculating, she knows how charmed her world more at least ... To wonder if she plays a game like a cat would do with a mouse. Especially when a woman is so interested in botany and a great knowledge of plants that heal. And let her add that she is a widow for the second time. Would Philip have reason to doubt the innocence of his cousin?As for Philip, a young man who knows nothing about female sex, let his head be turned by a beautiful woman... How can one blame him if he seems to be naive at times? Even thinking back to the letters written by Ambroise warning him ...
A reading I began slowly before enjoying it over the wire as Phillips 24 years old becomes blinded by love and refuses to listen to what his relatives have to say to him ... and as well to discover the truth about the reason (s) why Rachel is there. If there is any...I found the author's handwriting that I then enjoyed very much in Rebecca. Except that in My cousin Rachel, it is less dark due to this atmosphere of romance that floats between Rachel and Philip. But well-demarcated characters with strong traits.
As well as some descriptions of the environment.

 

vendredi 30 juin 2017

L'Africain du Groenland, Tété-Michel Kpomassie


Il y a des fois où il suffit de retrouver une amie autour d'une tasse thé pour parler de lecture, et découvrir des livres auxquels vous n'auriez jamais pensé lire. Je ne suis pas une habituée à lire des autobiographies, récits de voyages. Mais là, lorsqu'elle m'a raconté que c'était le récit du premier Africain à avoir voyagé au Groenland dans les années 60, cela a ouvert ma curiosité.

Un livre un peu difficile d'en parler sans trop révéler mais dans tous les cas, une grande bouffée d'air bien fraîche, bien dépaysante entre une culture africaine (togolaise) - sujet de la 1ère partie du livre, où l'auteur nous raconte le milieu dans lequel il a grandi, avec les traditions, croyances, etc qui serviront à mieux comprendre son ressenti plus tard - et celle des Inuits. En effet, Tété-Michel Kpomassie, le narrateur, nous narre son enfance, son obstination à vouloir partir pour le Groenland - avec bien entendu pourquoi cette destination. Étape par étape, année après année, il se rapproche de son but. Car partir atteindre une destination cela ne se fait pas d'un claquement de doigts, surtout pas à cette période. Il n'a pas pour autant baisser les bras, au contraire.
Puis, il y a ces descriptions d'un pays à l'état brut, pas encore pollué par la mondialisation, et où les traditions étaient fortement présentes, avec des habitants qui n'ont jamais vu une personne de couleur. Certains curieux, d'autres au contraire, bien connu dans toutes civilités : la peur de l'inconnu et ce que celui-ci peut apporter. 
L'auteur nous offre donc un beau voyage, que cela soit dans le passé, mais aussi ethnologique entre deux cultures. Car comme il l'a écrit, il y avait certains aspects auxquels il n'avait nullement pensé jusqu'à son arrivé (conditions climatiques, nutritions). Il aurait pu renoncer après quelques mois, mais non, il tenait à découvrir ce pays et à s'adapter malgré les grandes différences entre eux et lui.

 Une lecture qui m'a bien fait sourire à cause de "certains décalages" entre ces deux cultures, et dont j'en ai beaucoup appris bien que celles-ci ont bien entendu évoluée depuis. Je dois dire que celle des Inuits, il y avait certains aspects de vie qui m'ont vraiment surprises et paru incroyable si ce n'est choquants pour notre culture d'occidentaux.
Un livre qui se lit assez bien et facilement. Une très belle découverte !

dimanche 8 janvier 2017

Demain les chats, Bernard Werber




Amoureuse de chats, bien entendu la couverture du dernier Werber n'avait pas manqué à attirer mon regard. Mais avec une petite pensée aussi vite venue : est-ce que l'auteur cherchait à toucher un public plus large avec un tel titre et photo de couverture ?
Après une petit échange avec la personne qui me l'a donné (encore merci Clément !) alors que j'étais à la moitié de la lecture, j'en suis venue à son avis si l'écrivain a bien écrit sur les fourmis, pourquoi pas les chats ?!

Bref, l'histoire est la suivante : A Montmartre vivent deux chats extraordinaires. Bastet, la narratrice qui souhaite mieux communiquer et comprendre les humains. Pythagore, chat de laboratoire qui a au sommet de son crâne une prise USB qui lui permet de se brancher sur Internet. Les deux chats vont se rencontrer, se comprendre s’aimer alors qu’autour d’eux le monde des humains ne cesse de se compliquer. A la violence des hommes Bastet veut opposer la spiritualité des chats. Mais pour Pythagore il est peut être déjà trop tard et les chats doivent se préparer à prendre la releve de la civilisation humaine.

Donc l'histoire se déroule à Paris - un Paris futuriste alors car c'est une ville qui sera en guerre - et c'est sous le regard de Bastet, jeune chatte orgueilleuse, que nous découvrons l'histoire. Elle pense pouvoir contrôler sa servante, en cherchant à développer sa communication avec les humains et autres et mieux les comprendre. Sa rencontre avec son voisin, Pythagore, va tout changer. En effet, il est un chat cobaye qui comprend très bien les mœurs que nous sommes humains. Lui même d'ailleurs cherche à "s'humaniser" avec toutes ses connaissances. Un chat très intelligent, philosophique, qui va beaucoup apprendre à Bastet. Elle parait ignare à côté de lui qui utilise des termes spécifiques dont elle a aucune idée de leur signification. Mais plus particulièrement avec la situation actuelle qui se déroule sous leurs yeux : la guerre, le terrorisme. À travers leurs regards, nous suivons l'évolution de la guerre, la peur et les gestes qui poussent les humains à agir ainsi. Pour Bastet, des fois c'est un peu incompréhensible.

J'avais déjà lu des romans de Bernard Werber que j'avais plus ou moins apprécié. Je ne peux pas dire que je suis une de ses fans inconditionnelles. Mais là, je dois dire que bien que ça se lise, je suis un peu déçue par l'écriture. D'où la question que je m'étais posée (tout en haut) m'est revenue à l'esprit durant la lecture. Oui, je suis d'accord, le fait que l'histoire soit du point de vu d'un chat est sympa et change la donne. Aussi la réapparition d'une maladie qui avait fait beaucoup de victimes en son temps... 
Autre petit plus que j'ai apprécié durant cette lecture était l'Histoire des chats dans la société, leur évolution en passant par la déesse Bastet à "la chasse aux sorcières".
Donc oui, ça se lit, c'est sympa... mais cela m'aurait embêté de mettre ce prix là pour une telle lecture. Désolée de le dire ainsi. J'ai lu d'autres avis assez partagé sur ce roman.

Note : 2,5/5

Lire un extrait, c'est ici.

samedi 7 janvier 2017

Alice (The Chronicle of Alice #1), Christina Henry



Si vous aimez la gentille et naïve Alice de Lewis Carroll et que vous souhaitiez découvrir une nouvelle version de ce personnage, ce livre est sûrement pour vous à la condition : d'aimer les romans d'horreur, et ne pas être trop sensible au sort qu'il est réservé à la gente féminine dans cette version sanglante.

L'histoire est :
In a warren of crumbling buildings and desperate people called the Old City, there stands a hospital with cinderblock walls which echo the screams of the poor souls inside.
In the hospital, there is a woman. Her hair, once blond, hangs in tangles down her back. She doesn’t remember why she’s in such a terrible place. Just a tea party long ago, and long ears, and blood…
Then, one night, a fire at the hospital gives the woman a chance to escape, tumbling out of the hole that imprisoned her, leaving her free to uncover the truth about what happened to her all those years ago.
Only something else has escaped with her. Something dark. Something powerful.
And to find the truth, she will have to track this beast to the very heart of the Old City, where the rabbit waits for his Alice.

Donc, comme je disais, conte reraconté, un roman d'horreur reprenant l'histoire d'Alice aux pays des merveilles, du moins ça se veut comme une suite. Sauf qu'ici, nous retrouvons une Alice, méconnaissable, qui a passé une dizaine d'années dans un asile psychiatrique ! Elle n'a pratiquement plus aucun souvenirs de son passé, de comment elle en est arrivée là.
Dans cette version, il y a deux villes : la nouvelle et l'ancienne. Et on peut deviner assez facilement qu'on ne mélange pas les torchons sales avec les propres, les chiens avec les chats, bref vous m'aviez compris. La nouvelle ville se veut sécurisante et fait tout pour repousser, éliminer quinconce qui cherche à y pénétrer. Surtout provenant de l'ancienne ville.
Suite à une des mésaventures d'Alice qui s'est terminée par un terrible drame, la voilà donc enfermée. Oubliée. Seule une voix communique avec elle à travers un trou de souris : the Hatcher. Ils se soutiennent mutuellement. Puis un jours, ils arrivent à s'échapper et Alice est repartie pour de  nouvelles aventures /mésaventures. 


Dans ce roman ce qui m'a gêné c'était le sort réservé aux femmes : maltraitements, viols, abus de pouvoirs, elles sont considérées comme des jouets sexuels... En effet, dans ce monde là, cette ville, les femmes sont utilisées comme une monnaie !  Alice elle-même n'est pas insensible à ce qu'elle voit. Donc ce n'est pas un roman pour les  âmes sensibles, et j'insiste dessus. Les scènes de violences, de sang ne me dérangent pas. Mais là,  il y a tellement de violence à l'encontre des femmes, des jeunes filles, que je me suis demandé si l'auteur a voulu faire passer un message vis à vis de la société dans laquelle nous vivons : les femmes sont des êtres vulnérables et non respectés. Certes vous allez me dire que c'est un conte pour adulte et que ça fait parti du style de l'horreur. Mais n'empêche que je me suis posée cette question.
Pour revenir aux personnages,  chacun a gardé son caractère tel que l'auteur original leur avait donné mais sous formes humaines et de façon assez caractéristiques que leurs aspects physiques / vestimentaires correspondent à l'histoire original. Par exemple, Cheschire est toujours aussi mesquin, moqueur. Seul Hatcher n'en fait parti. Et par rapport au "lapin" l'image déplaisante qu'il renvoie ne peut être celui de l'histoire original. Ou bien, j'ai raté quelque chose !
A travers le roman, Alice est en quête de sa propre identité. A la quête de soi. Tout comme l'original Alice, elle se pose des questions dans son for intérieur. Cherche à être courtoise /polie. Elle réalise qu'elle a un corps de femme mais ne se sent pas pour autant telle à cause des dix années passées enfermée : dans sa tête elle est une adolescente de 16 ans. Ses souvenirs lui reviennent petit à petit. Durant son périple, non seulement elle cherche à savoir qui elle est mais apprend aussi à mieux connaître qui est son compagnon de fortune qu'est Hatcher. Elle ne sait pas comment le regarder mais au fur et à mesure qu'elle apprend à le connaître, elle saura si elle peut lui faire confiance ou non.
 

Je dois dire que c'était une lecture un peu particulière car certaines scènes m'avaient mis mal à l'aise. Pourtant cela ne m'a pas empêché de le terminer car je voulais savoir comme cette Alice allait évoluer, ainsi que Hatcher. Je sais qu'il y a une suite "Red Queen", le lirais-je ?Je pense que oui s'il n'y pas autant de passages sensibles. Mais de toute façon cela ne sera pas pour tout de suite !!

Note 3/5 (Je reconnais que l'écriture était vraiment prenante, et d'avoir pensé à donner une forme humaine aux personnages animaux de l'histoire original...)

mardi 3 janvier 2017

1Q84 - Livre 1 : avril-juin, Haruki Murakami




C'est en lisant l'article de ma copine Heureuse que je me suis lancée dans cette lecture. Pas un petit livre vu le nombre de pages !

L'histoire est la suivante : Au Japon, en 1984. C'est l'histoire de deux mondes, celui réel de 1984 et un monde parallèle tout aussi vivant, celui de 1Q84. Deux mondes imbriqués dans lesquels évoluent, en alternance, Aomamé et Tengo, 29 ans tous deux, qui ont fréquenté la même école lorsqu'ils avaient dix ans. A l'époque, les autres enfants se moquaient d'Aomamé à cause de son prénom, « Haricot de soja », et de l'appartenance de ses parents à la nouvelle religion des Témoins. Un jour, Tengo l'a défendue et Aomamé lui a serré la main. Un pacte secret conclu entre deux enfants, le signe d'un amour pur dont ils auront toujours la nostalgie.
En 1984, chacun mène sa vie, ses amours, ses activités.
Tueuse professionnelle, Aomamé se croit investie d'une mission: exécuter les hommes qui ont fait violence aux femmes. Aomamé a aussi une particularité: la faculté innée de retenir quantité de faits, d'événements, de dates en rapport avec l'Histoire.
Tengo est un génie des maths, apprenti-écrivain et nègre pour un éditeur qui lui demande de réécrire l'autobiographie d'une jeune fille échappée de la secte des Précurseurs. Il est aussi régulièrement pris de malaises lors desquels il revoit une scène dont il a été témoin à l'âge d'un an et demi.



Je reconnais que pour moi, entrer dans l'histoire m'a pris du temps. Celle-ci est à deux voix en alternance :
  • Aomamé, jeune femme de 29 ans, enseignante en arts martiaux dans un club de gym, très discrète qui vit en parallèle "une seconde vie". En effet, elle se débarrasse de la vermine que sont les hommes qui maltraitent leurs femmes, conjointes, voire abusent de fillettes, pour le compte d'une vieille dame. Elle peut paraître alors comme une héroïne. D'ailleurs, tous les chapitres sous sa voix portent beaucoup sur les conditions des femmes dans la société.
Au fur et à mesure qu'on apprend plus sur Aomamé, nous comprenons mieux ses agissements et son style de vie. 
  • Tengo, jeune homme du même âge que Aomamé, prof de maths à mi-temps, et écrivains à ses heures perdues. Sa vie est réglée comme sur du papier à lettre. Pour reprendre les termes de son éditeur, un ours bien solitaire, et ennuyeux. Il voit sa vie bousculée lorsqu'il lit une nouvelle et en parle à son éditeur. Ce dernier lui demande de reprendre l'écriture... avec l'accord de l'adolescente qui l'a écrit. Son train train quotidien sera alors bousculé lorsqu'il la rencontrera. Qui est cette ado mystérieuse et qui ne parle que par monosyllabe ? Et surtout, quoi penser de cette histoire dont elle raconte à propos des Little People ? En attendant, la jeune fille lui fait confiance.

Je ne cacherais pas que j'ai eu une préférence pour l'histoire de Aomamé qui me semble plus enrichissante que celle de Tengo. Le roman commença par cette première, j'avais été surprise que ma copine l'avait trouvé lent à démarrer... Peut-être parce que Aomamé elle-même est plus sensible aux changements, les différences entre son monde 1984, et celui qu'elle appelle 1Q84, cherchant à savoir plus, si d'autres comme elle ont remarqué ces changements...
1984, le roman de G. Orwell, est aussi référencé dans ce premier volume. A petite dose. Est-ce que cela sera plus développé dans le prochain volume ?
Ceci-dit les deux protagonistes ont un point commun, car tous les deux ont eut une enfance qui n'a pas été facile. Il en est de même pour l'adolescente, voire un peu plus traumatisante.
Ce premier lent volume me pousse quand même à lire la suite, pour savoir si mes petites suppositions écrites dans mon carnet se révèlent exactes ou non.

Note : 3/5